au Grand Palais à Paris.
Première deception : je ne peux pas voir la superbe nef : fermée. Bon, aussi, il faut dire que j'étais un peu empétrée avec ma valise, puisqu'en transit à Paris, de retour du Mans !
Odilon Redon : je ne connaissais pas ! Non, j'avoue, à ma très grande honte . Des excuses: la dernière grande expo qui lui ait été consacrée , l'a été en 1956 . Donc, découverte totale.
Biographie et galerie, voir entre-autres le site wikipedia, puisque qu'il est impossible de photographier dans les expos.
voici seulement l'oeuvre de l'affiche :
La visite se déroule à peu près dans l'ordre chronologique.
D' abord des dessins réalisés au fusain, crayon noir, pierre blanche. Une sphère et son ombre ( tiens, çà me rappelle les cours Signus), d'ailleurs, je retrouve le thème de la sphère dans de nombreux dessins , sous forme d'oeil, de boulet, d'araignée, de tête, d'oeuf, de ballon .... Le dessin est lumineux : des noirs profonds, des contrastes saisissants, mettant en valeur le sujet principal.
Puis, les lithographies, particulièrement celles qui ont fait l'objet de recueils. Car, inspiré par la poésir de Beaudelaire ou d'Edgar Poe, Redon a imaginé des images oniriques. Ce ne sont pas des illustrations, mais bien une oeuvre indépendante.
Puis, vient la couleur : d'abord quelques sanguines, des pastels éclatants de couleurs, ou tout en douceur. Le bleu de "la jeune fille au bonnet bleu", ressortant sur un jaune de grande lumière : quel éclat !
Le travail à l'huile sur toile bénéfie bien sûr du même jeu de couleurs et de lumière. De plus, il a utilisé quelques peintures métalliques qui augmentent encore la reflexion lumineuse. Ici, les portraits deviennent "ressemblants", tout en restant en partie l'évocation de songes.
Une commande : le décor peint de la salle à manger d'un château. Depuis, le château n'a peut-être pas été entretenu, mais les toiles sont conservées par le musée d'Orsay, et présentées ici dans leur disposition d'origine.
En vitrine, de nombreux dessins inspirés de la botanique, études préliminaires à cette réalisation. L'ensemble ferait un peu penser à Klimt ...
la dernière salle regroupe des bouquets en vase : explosion de couleurs . Mon préféré : anémones et coquelicots. tiens, bizarre : ces fleurs n'arrivent pas à la même saison. Là encore, son imaginaire a pris le dessus.
Mon impression générale : l'évolution minutieuse, patiente, d'un artiste à l'esprit indépendant et réveur. Résumer ainsi parait contradictoire, et c'est peut-être de là que vient le charme ?
en savoir plus, autrement : voir et écouter : link